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1508. (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398

« Quelques mois d’un travail assidu m’ayant mis à même de me former une idée telle quelle du système de déclinaison et de conjugaison sanscrites, et de la manière non moins ingénieuse que compliquée avec laquelle les mots y sont orthographiés, je cherchai aussitôt à me faire l’application de ces éléments, en m’exerçant sur quelque manuscrit ; car il n’existait pas même alors de texte imprimé, sauf celui de l’Hitopadèse, qui n’avait pas encore passé sur le continent.

1509. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre III. La Révolution. »

Reid n’entend même pas les systèmes qu’il discute ; il lève les bras au ciel quand il essaye d’exposer Aristote et Leibnitz. Si quelque corps municipal commandait un système, ce serait cette philosophie de marguilliers.

1510. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »

Là, nul système, nul écart, nul transport ; en toutes choses, un esprit aussi prudent et circonspect à induire que hardi dans l’expression des choses évidentes ; déterminant avec rigueur, dans les opérations de l’intelligence, le rôle de la raison et de l’imagination ; traitant celle-ci en suspecte ; lui interdisant de décider ; réduisant son bon usage à rendre l’esprit attentif ; déclarant que, comme elle suit simplement le sens, elle ne peut avoir la connaissance et le discernement du vrai et du faux, et que, « s’il est clair que, pour faire un habile homme, il faut de l’imagination et de l’esprit, dans ce tempérament il faut que l’intelligence et le raisonnement prévalent. » Ce livre lui-même est le plus bel exemple de la part qu’il faut faire à l’imagination et à l’entendement dans les ouvrages de l’esprit, si l’on veut « que la raison préside toujours. » On a fait depuis, on avait fait auparavant, on fera encore une autre métaphysique, une autre logique ; on ajoutera au nombre et aux noms des facultés ; mais tout esprit assez sage pour se contenter, dans l’ignorance où nous serons éternellement des causes, de la connaissance claire et exacte des effets, trouvera dans le traité de Bossuet de quoi se mettre en paix. Tous les effets, et j’entends par là toutes les opérations de l’entendement, avec ou sans l’intervention des sens, tous les mouvements des passions, toutes les causes d’erreur, y sont distingués et décrits avec une profondeur d’analyse et une netteté d’expression qui valent mieux que l’invention d’un système de plus, ou que la découverte contestable d’une nouvelle faculté.

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