Les principales sont que cette idée étoit favorable au christianisme, à son établissement miraculeux, à l’explication de nos mystères, à la fuite du prince des ténèbres, à son silence supposé depuis l’apparition du messie, à la philosophie de Platon, si goûtée & si vantée de tous les écrivains ecclésiastiques. […] Du Marsais prouve qu’attribuer les oracles au malins esprits, n’est pas une vérité fondée sur la tradition ; que les prêtres, pour tromper le peuple, se servoient de statues creuses ; que ce n’est point affoiblir, mais confirmer la gloire de Jésus-Christ, que de réduire les oracles à des causes naturelles ; que les permissions particulières accordées au démons, suivant le témoignage de l’écriture, ne donnent pas droit d’en supposer d’autres ; que ce prodige n’étoit pas nécessaire à l’établissement du christianisme ; qu’admettre de faux miracles, ce seroit, s’il étoit possible, rendre suspects les véritables.
Il était, en effet, tout un caractère et peut-être ne fût-il que cela, mais qui peut dire que ce ne soit pas assez pour l’honneur d’un homme, car le caractère suppose plus que la volonté solitaire ; il implique aussi et toujours le bon sens ! […] Vaublanc, qui n’exerça jamais d’action supérieure et unitaire sur les hommes et les choses de son temps ; Vaublanc qui, en 1830, étant à Saint-Cloud, en disponibilité, au service de cette Restauration qui était aveugle quand elle n’était pas ingrate, vit Charles X, parla à Charles X et n’entendit pas un mot de ce qui se brassait alors au conseil, Vaublanc n’est en définitive qu’un grand homme et qu’un grand ministre du cimetière de Gray, mais le critique — qui n’a pas le droit de rêver comme le poète, — ne l’invente ni ne le suppose ; il le trouve dans ce que Vaublanc a laissé.
Nul concurrent ne pouvait ou n’aurait osé s’y tromper… Des hommes si profondément littéraires, connaissaient trop l’histoire pour supposer que l’esprit de parti ou de secte la violât dans un travail qu’ils devaient juger et couronner. […] « Bizarre manie, — dit l’auteur quelque part, — que de supposer toujours un miracle quand il s’agit de reconnaître une vertu !