Il suffit, pour s’en convaincre, de passer en revue la longue théorie des écrivains qui ont été en proie à l’inquiétude dont cette forme littéraire générale est la furtive expression. […] Il suffit de citer, pour les rattacher encore à ce mouvement, De toute son âme ou Donatienne de M. […] Qu’il me suffise de mentionner ici quelques noms. […] Il nous suffira de dire que, dans Hellé, dans l’Oiseau d’orage, dans la Vie amoureuse de François Barbazanges, dans la Maison du péché surtout et dans la Rebelle, Mme Marcelle Tinayre a dépassé la plupart des romancières de son temps.
Or l’amour est une chose si rare et si belle qu’il suffit à la gloire de la vie, et qu’il a suffi à la sienne… Ainsi, l’amour, le croirait-on ? […] Devant tant de sottises, d’anarchie et de crimes, il suffit seulement de raconter. Et, de fait, cela a suffi pour le livre et l’effet du livre.
Cela suffisait pour des peuples en marche, qui avaient devant eux la forêt verte ou la steppe en fleurs au printemps. […] Pour maintenir la tradition, il ne suffit point toutefois de la bien rattacher à ses monuments les plus élevés et les plus augustes ; il convient de la vérifier, de la contrôler sans cesse sur les points les plus rapprochés, de la rajeunir même, et de la tenir dans un rapport perpétuel avec ce qui est vivant. […] Et, en cela, je suis averti d’être circonspect, quand je me rappelle combien les plus grands des esprits, les plus fermes et les plus hautes intelligences dans les différents ordres (Laplace, Lagrange, Napoléon), sont sobres d’éloges, mais aussi comme ils les font tomber juste sur la partie principale d’un mérite ou d’un talent ; et alors, il suffit d’un mot pour le marquer à jamais.