Elle attend ; elle se sent mal, et accepterait avec reconnaissance tout soulagement positif qu’on lui voudrait apporter ; mais, pour la convaincre, il ne faut pas trop lui promettre ; elle n’en est plus aux illusions de l’enfance ; et, sans prendre la peine d’examiner longuement, il lui suffit d’opposer aux magnifiques avances de ses bienfaiteurs cette réponse de simple bon sens, que qui prouve trop ne prouve rien.
Pour s’en convaincre, il suffit de parcourir ses deux Poëmes en prose, dont le titre seul est capable d’effrayer : l’un est intitulé, la Thériacade, l’autre, la Diabotanogamie.
Ce qu’elle a de vulgaire, son atteinte à la dignité de l’écrivain, suffisaient à l’en écarter. […] Il lui eût suffi que tout son public littéraire tînt, le mardi, dans son salon. […] Pour cet idéaliste au rêve si matériel et si plastique, l’existence du Livre forme, plus haut que l’humanité, un ordre qui se suffit. […] Au regard d’un idéaliste de race, tout ce que l’argent permet, tout ce à quoi l’argent suffit, garde une tare. […] Certes les images ne suffisent pas plus à une création qu’une carrière à une cathédrale : il y faut l’ouvrier, l’architecte, le besoin, le travail.