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1179. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVIII. Siècle de Constantin. Panégyrique de ce prince. »

Cela est juste ; c’est la médiocrité qui a besoin de récompense ; mais on suppose que le génie, qui a le sentiment de ses forces, se suffit à lui-même.

1180. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DAUNOU (Cours d’Études historiques.) » pp. 273-362

Je dirai cependant que César régnait quand des sénateurs l’immolèrent ; qu’il ne suffit pas toujours qu’une vengeance ait été méritée par la victime ; que nous sommes accoutumés encore à vouloir qu’elle soit généreuse ; que ce genre d’expédition se revêt essentiellement d’un caractère révolutionnaire, trop étranger aux circonstances dont nous sommes environnés106 ; que nous devons, non pas à nous-mêmes, mais à l’intérêt national, quelque attention, du moins, à ce que l’on dira de nous ; que l’opinion des peuples, et surtout de nos propres concitoyens, sur le mode du jugement de Louis, pourra n’être pas indifférente au succès de nos autres travaux politiques ; qu’enfin, selon des maximes qui peuvent bien mériter quelque examen, mais dont la fausseté n’est pas démontrée encore, il sera plus digne de la Convention nationale d’accuser un conspirateur que de faire la guerre à un ci-devant tyran, isolé, désarmé et prisonnier. » Et ensuite, lorsque la Convention se fut constituée juge : « Vous avez trouvé le moyen d’attacher au sort d’un seul homme les destinées de la nation et les espérances du genre humain. Croyez que, dans une délibération pareille, une Convention nationale ne pourrait sembler injuste et trompée qu’aux dépens du salut public ; car il ne vous suffirait pas d’être sages, vous devez encore le paraître. […] L’étude et des articles bien faits, enfouis dans de gros recueils, suffisaient à son soin modeste ; il y avait à cet égard du bénédictin en lui. […] Si c’est trop souvent une erreur, c’est toujours un vœu honorable, et l’on touche en effet de bien près à ce terme, quand une loi fondamentale a déclaré, promis, déterminé toutes les garanties individuelles ; car il suffirait que cette loi fût fidèlement établie, littéralement observée par ceux qui l’ont faite, pour que le renouvellement des troubles devînt tout à fait impossible. » — Santa Rosa, dans une lettre à M. […] Il suffit que la France adore ta mémoire ; Elle est juste envers toi, puisqu’elle te chérit : Ton éloge en nos cœurs est assez bien écrit.

1181. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLe entretien. L’homme de lettres »

Mais l’aspect de la nature aurait suffi pour le plonger dans la mélancolie. […] Barasdine s’en saisit avec vivacité, et dit: « Celle-ci ne sera pas inutile ; le général est Français, et il n’a point oublié sa patrie ; les accents de votre voix suffiront seuls pour le bien disposer. […] Cette république sera ouverte aux malheureux de toutes les nations ; il suffira d’être pauvre ou persécuté pour y trouver un asile. […] Il leur suffisait d’être à elles-mêmes leurs témoins et leurs juges. […] Les éditions avouées par l’auteur furent moins nombreuses ; mais elles suffirent pour le mettre en état d’acheter une petite maison avec un jardin, située rue de la Reine-Blanche, à l’extrémité du faubourg Saint-Marceau: véritable chartreuse, dont aucun bruit, aucun voisin ne troublait la solitude.

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