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534. (1874) Premiers lundis. Tome II « Mort de sir Walter Scott »

Sans doute cette faculté puissante et féconde, à laquelle nous devons tant de nobles jouissances, tant d’heures d’une émotion pure, tant de créations merveilleuses qui sont devenues une portion de nous-mêmes et de nos souvenirs, sans doute cette belle faculté commençait à faiblir sensiblement ; on n’osait plus en attendre des chefs-d’œuvre comparables aux anciens ; on craignait même de la voir se complaire dans une postérité de plus en plus débile, comme il arrive aux plus grands hommes en déclinant comme le bon Corneille ne sut pas assez l’éviter dans sa vieillesse. […] Pourtant, son enfance connut toute la poésie de cette belle contrée, les courses aventureuses, les légendes qu’on racontait, et puis les souvenirs de Beattie, les chansons de Burns.

535. (1875) Premiers lundis. Tome III « Le roi Jérôme »

Le prince Jérôme rassemblait en lui et personnifiait tous les souvenirs, toutes les péripéties de ce siècle étonnant. […] Ses funérailles ont été un spectacle auguste et un deuil public ; elles resteront un souvenir national.

536. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Choses d’autrefois »

C’était un très noble couvent, vaste et plein de souvenirs, avec une bibliothèque de seize mille volumes, et partout des tableaux de maîtres. […] La noblesse est si bien réduite à n’être qu’un nom et qu’un souvenir, que les derniers représentants de ce néant ne peuvent même plus faire élever leurs filles en filles nobles.

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