Un autre fait : depuis longtemps on avait remarqué dans l’épopée, telle que nous la possédons, une forte influence cléricale ; je me souviens que, en 1891 déjà, mon maître Henri Morf reprochait un peu à Gaston Paris de n’avoir pas, dans son Manuel, rangé l’épopée dans la littérature religieuse.
Un homme célebre en ce genre en a donné au théatre lyrique, qui seront long-tems gravées dans le souvenir des connoisseurs. […] Les marques de bonté qu’on se flate d’avoir reçues, & que le Mécene ne se souvient pas d’avoir données ; l’accueil favorable qu’il a fait sans s’en appercevoir ; la reconnoissance dont on est si pénétré, & dont il devroit être si surpris ; la part qu’on veut qu’il ait à un ouvrage dont la lecture l’a endormi ; ses ayeux dont on lui fait l’histoire souvent chimérique ; ses belles actions & ses sublimes vertus qu’on passe sous silence pour de bonnes raisons ; sa générosité qu’on loue d’avance, &c. […] Se peut-il, par exemple, que ce vers de Corneille : Cinna, tu t’en souviens, & veux m’assassiner !
Les quesnellistes judicieux gémissent au souvenir de ce fanatisme qu’on ose encore faire revivre. […] Je me souviens d’avoir lu une autre traduction des mêmes vers : Santeuil, dans l’espérance vaine, D’être reçu parmi les cignes de la Seine, Périr au milieu de ses flots ; Mais, fidèle au goût qui l’entraine ; Du Léthé, trouble le repos.