Il reste dans sa grâce convenue et sa faiblesse… et je le défie d’en sortir ! […] Ce sont des livres qui ne sont pas sortis, qu’on distingue seulement à travers ce qu’a fait l’auteur, et qui, s’ils étaient sortis, seraient des œuvres peut-être. […] Une fois sorti, ceci sera un homme ! […] que le roman va sortir de l’amnios qui l’enveloppe et devenir une chose nette et virile… Philippe, jeune noble de province, est un de ces mauvais sujets de notre époque qui ne sortent pas plus de leur amnios d’imbécillité et de mollasserie que, du leur, les romans de Feuillet.

C’est à deux générations de distance quelque chose d’assez analogue à ce qu’était sous la Restauration cet autre radical également sorti des rangs de l’aristocratie, M. d’Argenson. […] Depuis qu’évincé de la politique au 2 décembre, sorti pauvre des affaires industrielles où il s’était engagé, atteint de plus de la plus triste des infirmités qu’il tâcha longtemps de se dissimuler à lui-même, M. d’Alton-Shée s’est tourné vers les lettres et s’est mis à écrire, il avait d’abord pensé au théâtre. […] Le fruit défendu a toujours du charme, mais il y avait encore autre chose : sa nature, dès lors, était double : « Les appétits de l’esprit ne se faisaient pas moins sentir en lui que ceux de l’imagination et des sens. » Il sortit des Pages avec un brevet d’officier.

Le contraste est saisissant entre le xviie  siècle et le xviiie  : et cependant celui-ci sort de celui-là, et le continue. […] Le dix-huitième siècle Comment le xviiie  siècle, antichrétien, cosmopolite, destructeur de toutes les croyances, négateur de la tradition, révolté contre l’autorité, violemment critique et faiblement artiste, sociologue et point du tout psychologue, est-il sorti de là ? […] L’homme est remis dans la nature, soumis à ses lois ; c’est avant tout un animal, ayant des sens et des sensations ; et la sensation est la source visible d’où tout est sorti, les idées de l’individu, et par suite les institutions de la société.