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907. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Collé. »

Il aimait pourtant l’art en lui-même ; il avait de la conscience dans les bagatelles, il soignait extrêmement ses « chansons et autres breloques. » Mais voilà tout ; il ne songeait qu’à vivre, à rire, à s’amuser avec ses confrères du Caveau, et il fallut que Crébillon fils et d’autres amis clairvoyants l’avertissent qu’il pouvait mieux et plus pour qu’il s’avisât de s’élever jusqu’au genre de proverbes et de petites comédies où il a excellé. […] Il ne songeait pas au public, content de réussir à huis clos et dans les petits cabinets.

908. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite.). Guerre des Barbets. — Horreurs. — Iniquités. — Impuissance. »

Je ne songe au monde qu’à m’en bien acquitter, pour mériter avec quelque justice cette manque de votre estime. » Catinat se rendit aussitôt à Turin pour se renseigner et se concerter avec la Cour. […] Le duc de Savoie, qui n’était pas prêt pour la guerre, ne cherchait qu’à gagner du temps, des semaines et des jours : au lieu de songer à la livrer, il fortifiait et munissait en toute hâte sa citadelle de Turin.

909. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre II. De l’expression »

Très-souvent c’est le poëte lui-même qui nous la retire, parce qu’au lieu d’exprimer simplement sa pensée, il songe à la faire valoir. […] Il a aimé le rythme vrai, comme tout à l’heure le style vrai ; il a été artiste jusqu’au fond, dans la versification, comme dans le dictionnaire ; il n’a songé qu’à rendre son idée sensible, et il a eu raison, car c’est la meilleure moitié de l’art.

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