« Plaise à Dieu, dit soir et matin la bourgeoisie française, que Rome soit longtemps, soit toujours l’unique objet du ressentiment du peuple français.
Un soir, dans le voisinage de Livourne, il achevait la dernière strophe d’une harmonie, quand une rafale emporta les feuillets placés sur ses genoux ; la mer reçut ces vers tracés au crayon, mais se garda bien de les engloutir.
Représentons-nous l’arrivée dans les villes, à Narbonne ou à Toulouse, par un chaud après-midi d’été, les gamins accourus pour voir passer « les montreurs de jeux », le coup d’œil curieux et défiant de l’artisan au seuil de sa boutique ou de la bourgeoise à sa fenêtre ; et le soir, les nuitées à l’auberge, le compagnonnage et la promiscuité, la grosse joie de la troupe attablée pour fêter une belle recette ; ou bien encore, le lendemain, si l’on a reçu des pommes cuites, comme cela ne laisse pas d’arriver quelquefois, la fuite au petit jour, avec la rage au cœur, qui s’exhale en récriminations réciproques, et bien souvent, en plus, l’incertitude de savoir où l’on ira coucher et de quoi l’on soupera.