C’est, sur un crépuscule encore rose, le soir étoilé qui va monter, Images du bûcher d’Hercule, image des monstres dont on donne le nom aux constellations, mais images fluides et non solides, images qui se défont pour devenir des relations entre des figures et des pensées quelconques, et ce quelconque coïncidant précisément avec le hasard du ciel étoilé.
« J’ai vu l’homme hier au soir chez le marquis de Croismare, écrit La Virotte à Malesherbes ; il était dans un si violent désespoir que nous craignions qu’il ne se jetât par la fenêtre. » Cependant, toutes réflexions faites, il aima mieux se jeter sur sa plume ; et, le lendemain, il écrivit à Malesherbes une lettre qui ne paraîtra sans doute ni la moins vivante, ni non plus la moins déclamatoire de toutes celles qu’ait écrites ce génie singulier : Monsieur, voilà les cartons que vous avez exigés.
Chaque soir, en quelque coin de la terre, la nuit tombe sur un drame qu’il faudrait applaudir à genoux. » Dans sa pensée, il s’agit d’un de ccs drames publics dont les nations sont les protagonistes : c’est le drame interminable — mêlé parfois d’un peu de comédie — qui, depuis plus de mille ans, se joue à Rome, aux pieds du trône pontifical ; c’est celui qui a fixé l’attention du monde sur la double agonie des deux premiers empereurs d’Allemagne ; ou, celui qui ballotte à travers ses péripéties les destinées de l’Asie ou celles de l’Afrique ; et d’autres encore, qui rappellent d’illustres scènes du passé, qui évoquent de grandioses ou tragiques figures. […] Emile Vitta, dont le ton jure si fort avec celui des vers qu’on applaudissait, il y a dix ans, dans les cénacles : … Ô vous, derniers enfants d’un siècle qui décline, Nés dans un crépuscule où tout semblait finir, Vous qui sentez, comme eux, par-delà la colline, Fraîchir le vent du soir, tressaillir l’avenir, Vous qui sentez comme eux, malgré votre ignorance, Dans la brise des nuits passer des mots troublants, Et la terre et le ciel frissonner d’espérance, Dans l’humide brouillard dressez vos fronts tremblants !