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817. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Le luxe des uns, le dénuement des autres, le spectacle de certains bonheurs et de certaines infortunes également immérités et absurdes ; ces mille iniquités sociales que les privilégiés contemplent d’un œil distrait, retentirent profondément eu cette conscience de poète. […] Serrons de près sa pensée : On aurait pu, avec un peu de chaleur d’âme et un peu de courage, réconcilier et unir les partis, grouper les bonnes volontés, dans une ligue pour la paix sociale, dans une croisade contre la misère ! […] Pelléas et Mélisande nous représentent la lutte engagée par la loi naturelle (qui veut le triomphe de l’amour) contre la loi sociale (qui asservit l’amour au joug des conventions et des préjugés). […] Jules Lemaître Il n’est pas permis aujourd’hui de se désintéresser de la question sociale. […] Il voudrait réparer les iniquités sociales, racheter, dans la mesure du possible, les injustices, et le peuple imbécile ne lui sait aucun gré de ses intentions, ne les comprend même pas.

818. (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique

Mahaffy se répand de nouveau en bruyantes lamentations sur ce qu’il regarde comme des tendances sociales superficielles de la Comédie Nouvelle. […] Mahaffy traite expressément de la vie sociale et de la pensée des Grecs. […] Mais avant que nous ayons de la reliure vraiment bonne, il faut que nous ayons une révolution sociale. […] Pour lui, la littérature a un but social nettement défini. […] Ce sont les grandes différences de position sociale qui existent entre eux.

819. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. de Rémusat (passé et présent, mélanges) »

Tout ce qui a vécu d’une vie sociale un peu compliquée à son esprit à soi, son génie léger, qui disparaît avec les groupes qu’il anime. […] Voltairien, libéral, métaphysicien in petto , croyant à la vérité, disposé à écrire, il sent très-bien que ce n’est point là le lieu pour étaler toutes ces choses de nature si vive et si entière, et qui vont mal avec la transaction perpétuelle dont la bonne grâce sociale se compose : « C’était son plaisir, nous dit-il, son orgueil, que de sentir fermenter secrètement en lui les idées et même les passions du siècle, au milieu de ces salons conservateurs, à opinions royalistes et religieuses modérées, mais superficielles. » De cette philosophie, en particulier, qu’il avait trop à cœur pour la risquer devant tous, il aurait dit volontiers alors ce que le poète a dit du culte de la muse : My shame in crowds, my solitary pride ! […] Le fait est que si l’on peut se figurer le corps social d’alors sans les accidents et les symptômes qui masquaient sa disposition fondamentale, il demandait plutôt à être traité dans ce sens ; mais ces accidents, ces symptômes ne faisaient-ils pas une complication grave, qui devenait par moments l’objet principal et qui contrariait la méthode pure ? […] « Dans une région sociale différente, des hommes du même âge, etc., etc.

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