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1385. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres de François Arago. Tome I, 1854. » pp. 1-18

Arago, introduisant une idée française au milieu de la société de nos voisins, s’étonne après cela que Watt n’ait pas été nommé en son temps pair d’Angleterre : « La pairie est en Angleterre, dit-il, la première des récompenses. […] Arago même la suite d’éloges et de témoignages décernés par toutes les classes et par tous les rangs de la société en l’honneur de Watt, on ne désire plus rien pour lui, et ce regret à la française, cet étonnement exprimé par le savant que la politique n’a pas trouvé insensible, amène un sourire.

1386. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — I » pp. 39-56

De même s’il avait un peu de romanesque dans l’humeur, il le devait sans doute à son père, à qui sa belle mine et ses airs de héros de roman avaient valu dans la société le surnom d’Orondate. […] On saura de plus que le fils du maréchal, le duc de Villars du xviiie  siècle, et qui succéda à son père dans le fauteuil académique, possédait au plus haut degré le talent de la déclamation dramatique et était un excellent tragédien de société.

1387. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Tallemant et Bussy ou le médisant bourgeois et le médisant de qualité » pp. 172-188

Homme d’esprit à la mode de nos pères, curieux comme on ne l’est pas, à l’affût de tout ce qui se dit et se fait à l’entour, informé dans le dernier détail de tous les incidents et de tous les commérages de société, il en tient registre, non pas tant registre de noirceurs que de drôleries et de gaietés ; il écrit ce qu’il sait par plaisir de l’écrire, avec le sel de sa langue qui est une bonne langue, et en y joignant son jugement, qui est naturel et fin. […] Elle tenait à l’esprit ; on y tenait beaucoup alors, pour peu qu’on en eût, car la société était en train de se dégager d’une brutalité et d’une grossièreté de manières encore toute voisine, et avec laquelle la comparaison se faisait aisément.

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