On flotte en idée entre Velléda et Jeanne d’Arc ; car Jeanne ici, remarquez-le bien, n’est autre qu’une Jeanne d’Arc au repos et à qui l’occasion seule a manqué pour éclater. […] Germain d’abord devait faire la route seul, monté sur la bonne jument la Grise. […] Bref, il faut bien prendre le parti de s’arrêter et de bivouaquer, d’autant plus que la Grise, dans un moment d’impatience, a cassé ses sangles et s’est sauvée seule, au galop, à travers la forêt. […] La femme, Madeleine Blanchet, ne se doute pas de cet amour, et la seule idée qu’elle puisse être aimée ainsi n’approche pas d’elle, sinon tout à la fin. […] Mon seul conseil, mon seul vœu, c’est qu’un tel talent s’ouvre des voies et crée des genres tant qu’il lui plaira, mais qu’il ne serve jamais un parti.
Le critique, à lui seul, ne fait rien et ne peut rien. […] Le Journal des débats, sous le titre de Journal de l’Empire, fut le seul à prospérer et à gagner chaque jour dans l’opinion. […] Il se défendait des dîners où il aurait pu rencontrer un seul auteur de ses justiciables. […] Le coup pourtant lui fut pénible et sensible, surtout à titre de procédé : ce fut la seule douleur de ses dernières années, si consolées d’ailleurs et si heureuses. La vérité seule nous a obligé de noter ce point douloureux que tout le monde taira.
Le récit de la joie causée à Marly par la nouvelle de la victoire d’Almanza est à lui seul un vivant tableau. […] Mme de Maintenon raconte à Mme des Ursins le premier effet qu’elle produit (8 mai 1707) : Vous connaissez Marly et mon logement ; le roi était seul dans ma petite chambre, et je me mettais à table dans mon cabinet par lequel on passe ; un officier des gardes cria à la porte où était le roi : « Voilà M. de Chamillart ! […] À cette seule idée, Mme des Ursins se révolte ; son courage se soulève, tout son sang bouillonne. […] Tout porte à croire, en effet, que ce fut le roi d’Espagne qui, oubliant les longs services de Mme des Ursins, et à bout de sa domination dont il n’osait s’affranchir, donna l’ordre à sa nouvelle épouse de prendre tout sur elle ; et cette dernière qui, ainsi qu’Alberoni, son conseiller, était de la race des joueurs intrépides en politique, n’hésita pas un seul instant à faire pour son coup d’essai cette exécution de maître. […] Il faut lire dans le bel Éloge que Montesquieu a esquissé du maréchal, l’aperçu de cette campagne et de la précédente : « Les Portugais vont à Madrid, et le maréchal, par sa sagesse, sans livrer une seule bataille, fit vider la Castille aux ennemis, et rencoigna leur armée dans le royaume de Valence et l’Aragon.