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554. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CLe entretien. Molière »

La jeune élève, sans guide dans la vie, sans fortune et sans gloire, s’était sentie flattée de trouver tous ces titres dans un seul homme. […] On sentit d’instinct dans les deux débuts l’hésitation d’un homme qui imite des théâtres étrangers et la confiance d’un homme qui croit en lui-même. […] Sa morale, fort relâchée avec les femmes, ne sentait pas les contrecoups qui frappaient sur lui-même. […] Comment de votre mal vous sentez-vous remise ? […] (A.) — Quiconque lit doit sentir ces beautés, lesquelles mêmes, toutes grandes qu’elles sont, ne seraient rien sans le style.

555. (1902) La poésie nouvelle

Lui, les sent vifs et frémissants et ne les touche qu’avec respect, puisqu’ils contiennent le secret dernier des choses. […] On les sent « délicieusement faux exprès ». […] La césure est bien à sa place : elle se fait sentir avec justesse, mais sans excès, ni brusque ni faible. […] Il s’est senti gagné par cette universelle ardeur ; il en a tiré de la joie et de l’espérance.‌ […] Bien évidemment l’originalité du poète et la merveille de son imagination s’y font sentir avec éclat.

556. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre IV. Shakspeare. » pp. 164-280

Il le sentait et en parlait avec amertume. « Hélas ! […] Shakspeare, en l’écrivant, a senti tout ce que nous y sentons, et beaucoup d’autres choses. […] On sent en lui les passions révoltées et froissées qui ont hâte de se redresser et de s’assouvir. […] Il faut s’abandonner à l’illusion et sentir qu’on s’y abandonne. […] On sent en soi l’émotion et la gaieté folle d’un jour de fête.

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