/ 3404
972. (1858) Cours familier de littérature. V « XXXe entretien. La musique de Mozart (2e partie) » pp. 361-440

Mais il semble qu’il y ait une Providence pour le plaisir comme il y en a une pour toute autre chose. […] Il semble que le hasard m’avait inspiré d’écrire sur Mozart à la même heure où ce même hasard inspirait, aux artistes transcendants groupés dans ce petit sanctuaire du boulevard, de faire chanter Mozart par leurs voix d’élite devant ce peuple si peu musicien des quartiers tumultueux de Paris. […] Une voix secrète semblait lui dire qu’il fallait se hâter d’accomplir son œuvre. […] « Tandis qu’elle parlait de Don Juan et de son rôle à elle dans le drame, il semblait que tous les trésors secrets de ce chef-d’œuvre s’ouvraient à moi, et que je pénétrais pour la première fois dans un monde étranger. […] il me semble entendre comme dans le lointain, portée sur les sons ailés d’un orchestre vaporeux, la voix d’Anna, qui chante : Non mi dir bell’ idol mio !

973. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (2e partie) » pp. 5-80

On aime ces deux colosses apprivoisés qui souffrent l’ardeur du jour et qui semblent jouir de souffrir pour l’homme. […] Il nous a semblé reconnaître, dans le visage d’une de ces jeunes femmes, le portrait un peu idéalisé de la princesse Charlotte. […] Sans être superstitieux, il y a des coïncidences qui frappent, quoique la raison les écarte ; il me semble que je suis encore plus seul depuis hier ! […] Pour elle, le problème semble déjà résolu ; elle n’a plus qu’un souffle de vie, ce souffle est dans son cœur. […] Léopold Robert semble avoir pris soin lui-même, peu de moments avant sa fin, de prévenir toute interprétation offensante à l’honneur de la princesse.

974. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre troisième »

Tous les romans, par exemple, semblent sortis du même moule. Les incidents romanesques et les inventions de féerie, qui sembleraient devoir être inépuisables, sont presque toujours les mêmes. […] L’invention n’est donc pas toute dans l’imagination, quoiqu’elle semble la plus riche et la plus hardie de toutes nos facultés. […] Dans ce traité, le grave chancelier a aussi un songe il lui a semblé qu’il s’envolait jusqu’au sénat de la chrétienté. […] Villon n’a pas su quelle destinée auraient ses vers mais il semble qu’il ait eu la pudeur de la gloire qui l’attendait.

/ 3404