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329. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre II : De la méthode expérimentale en physiologie »

Les premières sont celles où le savant se contente de constater les phénomènes sans pouvoir les modifier : telles sont, par exemple, l’astronomie et, jusqu’ici du moins, la météorologie, pendant longtemps aussi la minéralogie, la géologie, la botanique, etc. Les secondes sont celles où le savant passe de l’observation à l’expérience, produit lui-même les phénomènes qu’il veut étudier, en change les conditions, les isole, les combine, les reproduit à volonté, et par là obtient sur la nature une puissance bien plus grande que ne peut en avoir le simple contemplateur. […] Autant on doit être sévère pour les philosophes qui nient la philosophie, autant nous trouvons naturel et excusable l’orgueil du savant qui, marchant d’un pied ferme sur le terrain solide de la réalité, ne peut s’empêcher de contempler avec quelque pitié nos fragiles systèmes et nos éternelles controverses. Cependant, quelque séparation que l’on établisse entre la métaphysique et la science, dans l’intérêt de l’une ou de l’autre, il est impossible que les vues du savant n’aient quelque influence sur celles du métaphysicien : tout en séparant les deux domaines, il faut encore se demander s’ils peuvent s’entendre et se concilier.

330. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre X. Des Livres nécessaires pour l’étude de la Langue Françoise. » pp. 270-314

Il est certain qu’elle est remplie d’idées chimériques, sur-tout lorsqu’un savant chargé de Grec, d’Hébreu, de Syriaque, d’Arabe, &c. […] Quoi qu’il en soit de l’utilité de la science étymologique, personne ne l’a plus approfondie que le savant Menage. […] Et enfin du tems de la ligue, l’on avoit applaudi au Président Fauchet, auteur d’un savant Recueil de l’origine de la langue, & poésie françoise, rimes & romans, où l’on voit les monumens du vieux langage, dans l’extrait des ouvrages de cent vingt-sept Poëtes, qui tous avoient écrit avant la fin du XIIIme. siécle. […] Le savant Huet lui reprocha dans une petite brochure de s’être trop reposé sur cette louange, & lui fit voir qu’elle avoit peut-être contribué à lui faire hazarder avec trop de confiance des paradoxes, des origines incroyables & insoutenables, & des étymologies monstrueuses.

331. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. —  première partie  » pp. 126-268

Il faut bien qu’il en ait été ainsi, puisqu’on le rencontre, tout au sortir de là, sachant extrêmement bien le grec, l’italien, l’histoire, la littérature, déjà enfin un savant. […] Destinée peut-être dans l’origine aux stéréotypes d’Herhan, et n’y ayant pu être employée à cause de son étendue, elle passa, dans tous les cas, aux mains du savant libraire M. […] J’ai des grâces infinies à vous rendre, cher et docte Mécène, des soins exquis et savants que vous avez voués à mon affaire. […] Pour qui écrirait-on des choses pareilles, si ce n’est pour des lecteurs comme vous, qui embrassent toute la sphère de la pensée, et qui sont en même temps savants, patients, laborieux ? […] On peut lire dans le Journal des Savants (avril et mai 1838) deux articles de M.

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