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1058. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxive Entretien. Réminiscence littéraire. Œuvres de Clotilde de Surville »

C’était le plus souvent de délicieux romans d’Auguste Lafontaine, un auteur très à la mode alors, traduits de l’allemand, et tout mouillés de larmes de famille par les lecteurs des environs. […] Il ne dissimulait pas ses efforts pour rendre à ces poésies de famille, obscurcies par la vétusté de la langue romane et par l’obscurité des termes, la clarté et la fraîcheur du langage moderne. […] Ces manuscrits de la main de madame de Surville, en langue moins française que romane, étaient à peu près illisibles pour lui.

1059. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIVe entretien. Chateaubriand, (suite.) »

L’Allemagne produisait dans ce même temps, dans le roman de Werther, par Gœthe, le roman du désespoir et du suicide. Atala était le roman de l’espérance et de l’immortalité ; c’était la séve nouvelle qu’un jeune émigré chrétien était allé chercher sous les lianes des forêts vierges, pour rajeunir une littérature épuisée en Europe et lui rendre la vitalité de la nature.

1060. (1892) Boileau « Chapitre I. L’homme » pp. 5-43

Cependant, pour n’avoir eu ni roman ni tragédie, cette existence n’est point insignifiante. […] La page charmante du roman de Psyché, où La Fontaine a peint cette intimité délicieuse de nos grands écrivains, est dans toutes les mémoires : il serait oiseux de la citer. […] Cependant les Satires circulaient ; on les récitait, on en donnait des copies, enfin on les imprimait (1666) ; un plaisant dialogue sur les romans, que Sévigné récitait à merveille, courait aussi le inonde.

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