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922. (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564

Les quatre empires des Assyriens, des Perses, des Macédoniens et des Romains, on les verrait dans les quatre grands climats successifs du moyen âge chrétien, de l’humanisme, du classicisme et du romantisme, ces deux derniers, les Empires civilisateurs, continuant encore, dans un parallélisme qui rappelle les Grecs et les Romains de Plutarque, à former deux langues de l’esprit et des lettres, rivales et complémentaires. […] Tout se passe comme si l’ambition de l’auteur du Génie et des Martyrs consistait à refaire dans une prose composite cette unité perdue, à fondre l’épopée chrétienne de Milton dans la poésie de Racine, et à les envelopper dans la lumière d’or du paysage romain. […] Dans leur pays originel, l’Allemagne, mais plus encore dans les pays romains où leur génie féconde et renforce des populations amollies, les vertus germaines, l’amour de la liberté et de la justice, le respect des femmes, aboutissent à l’institution de la Chevalerie. […] De même les mœurs romantiques étaient composées des habitudes des peuples du Nord et des restes de la civilisation romaine ». […] Bonald pense en paterfamilias romain.

923. (1896) La vie et les livres. Troisième série pp. 1-336

L’urbanité romaine a coudoyé la rudesse des montagnards basques. […] Bâtirent la piscine et le therme romain, Et Fabia Festa par ce même chemin, A cueilli pour les dieux la verveine et la mauve. […] Il aimait à sa façon les liturgies de l’Église catholique romaine. […] C’était le manuscrit du tome III de l’Histoire des Romains. […] Allons à ma bibliothèque. » » En quelques voyages, nous rapportâmes des brassées de volumes, les documents de l’histoire romaine.

924. (1896) Les époques du théâtre français (1636-1850) (2e éd.)

Que Mars, faisant de Rome une seconde Troie, Donne aux Carthaginois tes richesses en proie ; Et que dans peu de temps le dernier des Romains En finisse sa rage avec ses propres mains ! […] Car, en un certain sens, et pour bien des raisons, dont les unes se tireraient de sa définition ou de son objet même, et les autres de ce qu’elle doit toujours exprimer d’idéal, la tragédie n’a pas besoin d’être « nationale », ou, si vous l’aimez mieux, elle a des moyens à elle de l’être assez jusque dans les sujets romains, grecs, et bibliques. […] Nous nous intéressions à l’amour de Rodrigue et de Chimène, et notre sympathie pour Pauline le disputait à notre admiration pour son « chrétien de mari » ; mais, après tout, quoi qu’il en pût advenir, nous savions bien qu’il n’y allait ni du sort des Espagnes, ni de celui de l’empire romain. […] Et il sait encore que le temps, lui tout seul, a comme emporté dans sa fuite insensible la mémoire des vices de Cléopâtre ou des crimes d’Octave, pour ne conserver et ne faire passer jusqu’à nous, sous le nom de la première, que le symbole de la volupté même, ou avec le nom du second l’impérissable souvenir de l’univers conquis, pacifié, unifié, civilisé par les armes romaines. […] Je me bornerai donc à vous signaler en passant la seule raison que j’eusse de nommer Manlius et Andronic : c’est que ce sont deux des premières pièces où, sous le déguisement des noms grecs et romains, on ait essayé de traiter, comme autrefois Racine en son Bajazet, des sujets presque modernes.

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