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295. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1877 » pp. 308-348

Mardi 16 janvier Une confession de Raoul Rigault père, à Ernest Picard : « Mon fils était arrivé à un tel degré de cynisme, qu’un jour il a dit : « Tiens, il y a longtemps que je n’ai vu papa… J’ai envie de le faire arrêter… comme ça, on me l’amènera. » J’ai lu, je ne sais où, que chez quelques chiens, il y avait en leur gaieté, comme l’apparence d’un rire. Pélagie soutient qu’elle en connaît un, qu’elle a vu parfaitement rire. […] Un jour donc qu’il regardait piteusement son maître fondre des sels dans l’écuelle habituelle de ses purgations, et qu’il voyait, la chose faite, tout-à-coup le marchand de journaux porter l’écuelle à sa bouche, alors cet animal éclatait de rire, du rire le plus humain. […] Gambetta, à ce déjeuner, apporte une formidable gaîté, et au milieu de rires retentissants jusque sur le palier, certifie qu’il est sûr, à l’heure présente, de la nomination de 405 députés républicains.

296. (1897) Aspects pp. -215

Pour moi j’approuve alors sa répulsion ; je fais chorus avec son rire. […] Et Bakounine de rire. […] Ils coupent d’un rire convulsif les vilenies et les ordures, parfois enrobées de sucre rance, qu’ils profèrent. […] Mais quand ils veulent dogmatiser, il font se fendre de rire les murailles mêmes des vieilles Sorbonnes. […] Inquiétudes, joies, larmes, rires y éclatent comme les fleurs rouges de l’aloès.

297. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — Y — Yann Nibor = Nibor, Yann (1857-1947) »

Yves Hodel Nibor, c’est toute la mer avec ses rires de vagues et ses sanglots de brises, ses galets roulés avec les cadavres et les petits bateaux qui partent, à l’aube, décroissant lentement aux yeux agrandis des mères et des fiancés… Nibor, c’est l’Armorique des « gars » et des « payses ».

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