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433. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Strada, José de (1821-1902) »

La réputation d’un bon philosophe s’écroule dans le ridicule.

434. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME GUIZOT (NEE PAULINE DE MEULAN) » pp. 214-248

MADAME GUIZOT (NEE PAULINE DE MEULAN) Certains esprits, en arrivant dans ce monde, et presque dès la première jeunesse, y apportent une faculté d’observation sagace, pénétrante, en garde contre l’enthousiasme, tournée directement au vrai, et sensible avant tout au ridicule, au travers, à la sottise. […] L’enjouement qui persiste et revient perpétuellement sur lui-même a quelque chose d’obscur et de concerté ; mais, pour avoir eu l’idée de faire un sujet de roman de ce guignon, en grande partie imputable au calendrier républicain et à l’imbroglio des décadi, primidi, etc. ; pour s’être complu à ce cadre de petite ville de province, où figurent des personnages assez gracieux, mais nullement héroïques, des fâcheux, des coquettes, des irrésolus, il fallait obéir à un tour d’esprit décidément original dans cet âge de jeunesse, à un sentiment prononcé des ridicules, des désaccords, des inconvénients : ainsi Despréaux débutait par une Satire sur les embarras de Paris. […] je vous assure qu’il ne leur parait pas, à vos amis, si ridicule qu’à moi, car ils ne l’ont pas vu de si près. […] Avant d’être mère, elle travaillait, elle écrivait pour soutenir sa mère, mais c’était tout ; elle pouvait douter de l’action de la vérité et de la raison parmi le monde ; elle voyait le mal, le ridicule, la sottise, et n’espérait guére : une fois mère, elle conçut le besoin de croire à l’avenir meilleur, à l’homme perfectible, aux vertus des générations contemporaines de son enfant.

435. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre troisième »

Si la tragédie est la représentation d’une action importante où figurent des personnages illustres, animés de passions dont la lutte doit produire un événement funeste ; si la comédie est une action où le contraste des caractères et des mœurs, chez des gens de condition privée, produit le ridicule, ou seulement des images frappantes de la vie commune ; s’il n’y a ni tragédie ni comédie sans la convenance suprême d’une langue durable, on ne peut contester à Corneille l’invention du poème dramatique. […] Enfin, les partisans du drame bourgeois, qui tire son tragique du même fonds d’où la comédie tire son ridicule, c’est-à-dire de la société et des mœurs du temps, pourraient en trouver la première théorie dans Corneille, tant ce grand homme avait approfondi la matière du poème dramatique. […] du sublime dans le ridicule ; cette naïveté même, une des séductions de ce beau génie, qui lui fait mettre sa Mélite sur le même rang que ses chefs-d’œuvre, et trahit ainsi, jusque dans une connaissance si précise de son art, une si singulière illusion sur ses œuvres ; tant de maladresse dans une si grande habileté ; des défauts si peu soupçonnés par lui et si mal surveillés, parmi des qualités supérieures dont il paraît avoir une conscience si claire : tous ces contrastes ont de quoi confondre d’abord, et Corneille n’est guère moins étonnant par sa hauteur que par l’impuissance de s’y soutenir. […] Au contraire, l’amour épisodique, l’amour employé comme ornement, rend ridicules César dans la Mort de Pompée ; Sertorius et Pompée, dans Sertorius ; Thésée, dans Œdipe.

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