Les personnages de nos drames modernes sont parfaitement ridicules ; ils sont si peu susceptibles de nous émouvoir, que les maîtres du genre sont obligés d’accumuler les contrastes violents, de multiplier les horreurs pour frapper brutalement notre sensibilité ; et malgré ces artifices, notre imagination reste rebelle.
Or c’est dans les Natchez, œuvre d’apprentissage, que se rencontrent toutes les périphrases bizarres, toutes les métaphores étranges et parfois ridicules sur la foi desquelles trop de gens se sont habitués à condamner Chateaubriand sans pousser plus loin leur enquête.
L’art décoratif nous met parfois devant les yeux des monstres ridicules, répugnants, absurdes, dont il devrait nous épargner le spectacle.