Il serait des plus facile, à quelqu’un qui croirait que cela en valût la peine, de retracer les pentes d’habitude devenues le lit profond ou non, clair ou bourbeux, où s’écoulent mon style et ma manière actuels, notamment l’un peu déjà libre versification, enjambements et rejets dépendant plus généralement des deux césures avoisinantes, fréquentes allitérations, quelque chose comme de l’assonance souvent dans le corps du vers, rimes plutôt rares que riches, le mot propre évité des fois à dessein ou presque… En même temps la pensée triste et voulue telle, ou crue voulue telle. […] Puis, après avoir tenté, non pas la fortune, ni même la chance, mais le Désennui, dans des voyages néanmoins occupés en des industries riches d’aspect et de ton (dents d’éléphants, poudre d’or), il mourut d’une opération manquée, retour du Hanar, à l’Hôpital de la Conception à Marseille, dans, assure l’éditeur autorisé des Poésies Complètes, les sentiments de la plus sincère piété. […] Barbey d’Aurevilly, assez riche pourtant de son propre fonds, doit considérer comme une trouvaille inappréciable, puisqu’il les exhibe « cailloux qu’il tient ! […] plus de cette ronde et lourde et riche comme brocart grandiloquence d’antan !
Savez-vous bien qu’il y a tel passage des sermonnaires contre les mauvais riches, que nous n’oserions pas reproduire ici, dans ce journal, par crainte d’être traduits en police correctionnelle pour excitation à la haine des citoyens les uns contre les autres. […] Ce mari est riche et mène un grand train de maison. […] Mais c’est un bourgeois riche et instruit ; c’est un bourgeois intelligent et cossu. […] Point du tout ; c’est un marquis fort riche, bien que sans argent, mais il ne s’en soucie guère, qui s’amuse de sa double passion pour le jeu et pour sa maîtresse et qui pirouettera toujours au-dessus, avec une aimable insouciance. […] La rime n’est pas riche, d’accord ; il y manque la consonne d’appui ; à la bonne heure.
Ils disent qu’ils ont apporté aux jeunes un outil savant, parfait, avec des rimes sonores et une langue riche et pure, et ils trouvent outrageant que ces jeunes refusent de s’en servir, voulant en créer un nouveau et bien à eux. […] Je soupçonne Platon d’avoir commis une politesse envers la Divinité et cru Celle-ci plus avare ou l’homme moins riche. […] Même leurs défauts les plus criants, la rime riche et rare de l’une, la descriptivité parasitaire et picturale de l’autre, voulaient du labeur, comportaient de l’énergie. […] on a abusé de la rime riche, nous allons la faire crever de misère ! […] — Et la rime riche ?