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1351. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre douzième. »

La morale de La Bruyère, c’est celle de Montaigne, de Molière, de La Fontaine, de Boileau ; c’est tout ensemble une grande liberté d’observation, qui reste d’ailleurs dans les limites de la convenance, et une certaine indifférence qui laisse à chacun ses défauts, et qui paraît satisfaite qu’un homme imparfait ne soit pas pire. […] Ce moment dura près de quarante années, les plus belles peut-être de l’histoire de notre nation, non seulement par la gloire des lettres et des arts, mais par l’emploi le plus complet de toutes ses facultés : au dedans, par les conquêtes pacifiques de l’unité sur les restes des institutions et des habitudes féodales ; au dehors, par des guerres glorieuses qui réunissaient au corps de la France des provinces qui en étaient comme les membres naturels. […] Au reste, ces défauts de La Bruyère sont inhérents à la forme même de son ouvrage.

1352. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVIII. Formule générale et tableau d’une époque » pp. 463-482

De la sorte Descartes creuse un abîme entre l’homme, être pensant, et le reste de l’univers, être étendu. […] Ainsi protestent quelques indépendants (toujours les mêmes)  ; mais le reste des écrivains du temps acceptent et reflètent la philosophie régnante. […] Pour le reste, faut-il classer les auteurs par groupes ou les œuvres par genres ?

1353. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VII »

Le poète est entré dans le paroxysme ; il y reste et s’y maintient jusqu’au bout. […] Pas une trace ne lui reste de son premier caractère, pas un vestige de bons sentiments ! […] On les rétracte et on les retire ; mais la flèche était empoisonnée, et son venin reste dans le sang.

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