Ivre de cette double délivrance, la Chermidy bondit jusqu’à Corfou pour y reprendre son fils et son amant, et les millions et les titres.
Ce genre d’éloquence ressemble au mouvement d’un vaisseau dans la tempête, qui tour à tour monte, retombe et disparaît, jusqu’à ce qu’une autre vague vienne le reprendre, et le repousse encore plus haut qu’il n’était.
Mais reprendre son cœur à peine donné, sans arrière-pensée de le donner ailleurs, voir l’amour s’éteindre en soi avant d’avoir épuisé sa flamme, et s’efforcer en vain de le ranimer, c’est un destin bien différent et un sujet nouveau dans la littérature. […] « Nous nous levâmes alors, ajoute-t-il, nous rejoignîmes nos camarades, et nous reprîmes avec eux la descente de Virieu-le-Grand. […] Là, il reprend avec bonheur ses habitudes de liberté, de rêverie et de contemplation. […] Cependant, ce jeune homme blasé, fatigué d’avance de la vie, incapable d’illusions, retrouve un jour au fond de son cœur un sentiment qu’il croyait à jamais éteint en lui ; il se reprend à aimer et Brigitte Pierson répond à son affection. […] Ces scènes ne les séparent point cependant, et ces deux forçats reprennent une chaîne qui ne sera rompue que par la mort de Mme de Valvèdre.