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571. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 354-356

Quand le portrait énergique qu’il y trace des prétendus Philosophes de nos jours, & la sublime Prosopopée où il représente le Dauphin s’adressant à la Religion, ne justifieroient pas notre jugement, les persécutions qu’il a essuyées en entrant dans la carriere de la part des ennemis que lui a suscités la jalousie, ces persécutions suffiroient pour prouver sa supériorité ; & véritablement peu d’hommes ont débuté avec plus d’éclat dans l’art de l’Eloquence, & y ont acquis, plus jeunes, des titres à l’admiration.

572. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 207-209

La Déification d'Aristarchus Masso est un Ouvrage d'imagination ; c'est une fiction inventée pour représenter les défauts auxquels des Gens de Lettres se laissent aller.

573. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVI. La littérature et l’éducation publique. Les académies, les cénacles. » pp. 407-442

Qu’on se représente les changements profonds causés depuis une cinquantaine d’années par l’introduction de la méthode historique dans la théologie, la philosophie, la critique, la philologie ! […] L’Académie française, à sa naissance, représentait assez exactement le goût moyen de la société environnante ; mais, dès qu’il fut décidé que le nombre de ses membres ne dépasserait pas quarante et que les nominations seraient viagères, il s’ensuivit un renouvellement si lent du corps académique que la majorité se trouva bientôt en retard sur le mouvement du dehors. […] Elle est déjà plus respectée en province ; mais c’est parmi les étrangers qu’elle a gardé le plus de prestige, et la chose est aisée à comprendre ; sur bien des points elle les tire d’un chaos d’incertitudes où ils risqueraient de se perdre ; pour eux elle continue à faire loi, à représenter officiellement l’usage établi. […] Les Académies sont formées d’écrivains arrivés ou parvenus ; elles représentent l’âge mûr et la vieillesse. Les cénacles sont composés d’écrivains qui entrent dans la carrière, qui se mettent en marche vers la gloire ; ils représentent la jeunesse.

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