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2018. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -

Ils remarquèrent que ce zèlé partisan de l’astronome Polonois ne cherchoit qu’à leur en imposer.

2019. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

Préface. De la sincérité littéraire Ce livre provient pour la plus grande part d’un enseignement oral : presque toutes ces pages ont été écrites pour être parlées ; nous n’avons pas cherché à leur donner ici un autre caractère. La parole didactique, destinée surtout à s’emparer de la raison, n’est pas astreinte à la brièveté, à l’audace d’un article de journal, qui a besoin de frapper fort et vite ; elle ne comporte pas la concision et l’art savant d’un livre, qui doit forcer l’attention et la soutenir longuement. Mais l’esprit s’assimile avec plus de facilité et de sûreté les idées formulées pour la voix ; les effets du style contemporain sont trop souvent calculés pour le plaisir des yeux. Pénible à suivre par l’intelligence dans ses contours saccadés, ce style ciselé, comme on l’appelle, en multipliant les facettes de la pensée lui fait perdre son large rayonnement ; il éblouit plus qu’il n’éclaire ; il fatigue l’esprit pour avoir trop raffiné le plaisir de l’imagination ; le cerveau se lasse plus vite à cet exercice ; les organes s’y énervent souvent ; jamais la raison ne s’y fortifie.

2020. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

V. Pétrarque 1847. Pétrarque a exercé sur les études littéraires de son temps une influence immense ; il s’est trouvé mêlé aux plus grandes affaires de son pays ; il a été chargé des ambassades les plus importantes ; dans ses lettres adressées à l’empereur, aux papes, aux princes les plus puissants de l’Italie, il a discuté avec franchise, avec éloquence, les plus hautes questions de la politique, de la diplomatie ; il a traité avec une rare sagacité les problèmes les plus difficiles de l’érudition et de la philosophie, et pourtant son nom, si éclatant et si glorieux il y a cinq siècles à peine, serait aujourd’hui à peu près oublié, s’il n’eût pas aimé, s’il n’eût pas célébré son amour, s’il n’eût pas chanté l’objet de sa passion avec une élégance, une délicatesse, qui n’ont jamais été surpassées. Les querelles de l’empire et de la papauté, des Guelfes et des Gibelins, occupent tout au plus l’esprit des hommes studieux ; l’amour de Pétrarque pour Laure, les sonnets et les canzoni, où toutes les émotions, toutes les souffrances de cet amour sont racontées, gardent une éternelle jeunesse. La durée, la constance, la pureté de cette passion, ont rencontré beaucoup d’incrédules ; mais depuis les recherches ingénieuses de l’abbé de Sade, depuis les travaux patients de Tiraboschi et de Ginguené, le doute n’est plus permis.

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