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806. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCIXe entretien. Benvenuto Cellini (1re partie) » pp. 153-232

Custeri ; le cardinal de Médicis, depuis Clément VII, le voit, le reconnaît et l’envoie à Bologne pour étudier la grande orfèvrerie artistique chez l’un, la flûte chez un autre. […] Alors je reconnus Gianotto, et je voulus l’embrasser, parce que nous avions longtemps vécu et travaillé ensemble à Florence ; mais il fut si piqué des paroles de son maître, qu’il dit qu’il ne me connaissait pas. « — Gianotto, lui répondis-je, rempli d’indignation, peu m’importe que tu me reconnaisses ou non. […] Son père était mort de la peste ; il ne retrouve que sa sœur Reparata mariée, et qui le reconnaît avec une tendresse qui fera l’occupation et le souci du reste de sa vie. […] Il me semble que je lui répondis que je reconnaissais tous les bienfaits de Dieu.

807. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »

Nous croyons connaître cette raison, et nous reconnaissons en elle la clef de l’énigme, grâce à laquelle la Gœtterdaemmerung nous apparaît un pur chef-d’œuvre, comparable, en sa perfection, à Tristan et à Parsifal. […] Nous voulons parler de la scène où Tannhaeuser est reconnu par Wolfram, et lui fait le récit de son pèlerinageah. […] ou tenir le roman pour un art, à qui reconnaît l’art des peintres ? […] L’art est-il seulement dans l’une de ces formes, ou bien ne peut-on les reconnaître toutes légitimes, mais touchant des aspects différents de la vie ? […] Il vit l’univers comme un ensemble de sensations : mais il reconnut impossible une recréation artistique de sensations non ordinairement perçues dans la vie réelle.

808. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »

N’a-t-on pas cent fois remarqué qu’en dégustant un vin on en reconnaît l’arôme et le cru ? […] Dès que l’animal entend un son qui, par rapport au silence antérieur, est une nouveauté, si ce n’est pas le premier son qu’il entende, il assimilera aussitôt ce son aux autres sons qu’il a entendus ; il reconnaîtra un son, non une odeur ou une saveur. […] Si la feuille était consciente, elle reconnaîtrait par ressemblance le mot actuellement échauffe que la plume avait tracé jadis, et elle sentirait le mouvement de la chaleur qui passe par contagion aux mots contigus. […] Deux objets étant donnés, si nous reconnaissons entre eux une certaine ressemblance, nous sommes autorisés à conclure qu’ils sont en partie déterminés par des raisons semblables. De même, si nous reconnaissons dans ces objets des différences, nous sommes aussi autorisés à conclure qu’ils sont produits en partie par des raisons différentes.

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