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747. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

Il en fut de même au sujet de plusieurs jeunes gens dont il serait même difficile de rappeler ici les noms. […] Si, parmi tant de souvenirs, on en rappelle quelques-uns avec plaisir, combien d’autres demeurent tristes et sombres dans la mémoire ! […] Au-dessus du cadavre est une épée dont la forme rappelle celles des gardes du roi, dont Paris avait fait partie. […] La femme brune aux grands cheveux, qui rappelle Mme de Bellegarde, celle qui montre son fils et le groupe des enfants, fixèrent vivement aussi l’attention du public. […] il a bien la tradition, il porte bien sa main avec sa bague… Il était beau à voir ; cela m’a rappelé Jules II que Raphaël a peint dans l’Héliodore du Vatican… Mais notre Pie VII vaut mieux.

748. (1857) Réalisme, numéros 3-6 pp. 33-88

à mes regards ardents. » Je ne vois rien là qui rappelle le : « Tu m’as si bien attrapé, tu m’as tenu si ferme !  […] Cependant le tumulte du public, qui sortait pendant un entracte, le rappela à la réalité. […] Balzac a couru toute sa vie après l’argent, n’a désiré que l’argent, ensuite de la renommée, et cette lettre que j’ai rappelée déguise mal sa préférence. […] ne faites donc jamais les Mécène, cela rappelle trop l’histoire de ces marrons qu’on tire du feu. […] Qu’on se rappelle le Solitaire et quelques autres livres de M. d’Arlincourt : sans la mode qu’aurait été ce bonhomme ?

749. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIe entretien. Vie du Tasse (1re partie) » pp. 5-63

Je restai si longtemps agenouillé sur cette pierre et absorbé dans mon culte de jeune homme, pour le chantre de l’ingrate Léonora, que le frère fut contraint à me rappeler l’heure, et qu’au moment où je sortis de l’église pour cueillir une feuille de l’oranger de Saint-Onufrio, la dernière lueur du soleil s’était éteinte sur les cimes les plus élevées des monts de la Sabine ; en rentrant lentement à mon logement par les rues ténébreuses de Rome, je songeai que le plus touchant poème du Tasse serait le poème de sa propre vie, s’il se rencontrait un poète égal à lui pour l’écrire. […] XI Dans ce jardin de délices, sous le ciel le plus tiède de l’univers, au sein du loisir et de l’amour, à l’âge où le cœur s’apaise et où l’esprit se possède, époux d’une des femmes les plus belles et les plus lettrées de l’Italie, écrivant, pour le plaisir plus que pour la gloire, le poème chevaleresque d’Amadis, déjà père d’une fille au berceau, dont les traits rappelaient la beauté de sa mère, possesseur d’une fortune plus que suffisante à ce séjour champêtre, Bernardo jouissait de tout ce qui fait le rêve des hommes modérés dans leurs désirs. […] Le départ de Bernardo Tasso pour Venise, où il rappela bientôt son fils auprès de lui, interrompit malheureusement, après deux ans de repos, cette douce intimité. […] La nature, en effet, semblait s’être complu à personnifier la poésie dans le poète ; son portrait par le marquis Manso, son ami, qui l’avait décrit dans son adolescence, à Sorrente et à Rome, rappelle le gracieux portrait de Raphaël d’Urbin, le génie enfant, avec un trait de plus dans le regard, la fierté martiale du chevalier qui sent l’héroïsme dans son sang.

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