On a malheureusement conservé plusieurs de ses Sermons, écrits en mauvais Latin, remplis de bouffonneries & d’indécences, qui attestent toute la bizarrerie de son imagination, son peu de goût & de raison.
Emile Hennequin, qui avait à un haut degré le respect de son talent et le respect du livre, n’aurait certainement pas consenti à former un volume d’études plus ou moins hétérogènes, qu’il n’y a pas de raison péremptoire pour réunir sous un même titre, et qui ne constituent pas un ensemble comme les Ecrivains francisés.
VI Une telle œuvre était plus qu’un homme ; c’était tout à la fois l’épopée, le drame, la raison et le surnaturel de l’esprit et du cœur humain. […] Mais le Tasse était insensé de génie et d’amour, Goethe faisait prédominer dans toute sa vie la raison sur la passion. […] Les cultes, selon lui, étaient un droit de l’imagination, qui divinisait à son gré les superstitions de l’ignorance ou les symboles les plus transcendants de la raison et de la piété humaine. […] Complétement incrédule à telle ou telle révélation historique par des miracles, Goethe admettait seulement cette révélation naturelle et progressive par la raison humaine, comme miroir de l’intelligence divine, successivement frappé de plus de clarté à mesure qu’il se dégage davantage des ignorances et des superstitions qui le ternissent. […] Ces confidences et ces révélations de la science suprême avaient longtemps éclairé et régi le monde oriental ; puis elles s’étaient égarées, troublées, taries dans les sables, et, pour leur rendre leur pureté, il fallait, par des révélations purement humaines, les passer de siècle en siècle au filtre de la science et de la raison.