Par rime mauvaise, je veux dire, pour illustrer immédiatement mes raisons, des horreurs comme celles-ci, qui ne sont pas plus “pour l’oreille” (malgré le Voltaire déjà qualifié) que “pour l’œil” : falot et tableau, vert et piver, tant d’autres, dont la seule pensée me fait rougir et que pourtant vous retrouverez dans maints des plus estimables modernes. […] C’est la plus heureuse de toutes les tentatives faites pour renouveler l’alexandrin (il y en a d’autres), et c’est la seule contre laquelle on ne puisse guère objecter qu’une misérable raison d’habitude.
Des expressions dures & forcées, des contresens, des épithètes sans nombre, la raison sacrifiée le plus souvent à la rime, le mettent hors de lui. […] Il refusoit de se confesser dans sa dernière maladie, par la raison qu’il n’avoit accoutumé de le faire qu’à Pâques.
Aussi la monarchie est-elle le gouvernement le plus conforme à la nature humaine, aux époques où la raison est le plus développée. […] En Allemagne, ce fut, dit-on, Henri l’Oiseleur qui le premier réunit dans des cités le peuple dispersé jusque-là dans les villages, et qui entoura les villes de murs. — Qu’on dise après cela que les premiers fondateurs des villes furent ceux qui marquèrent par un sillon le contour des murs ; qu’on juge si les étymologistes ont raison de faire venir le mot porte, a portando aratro, de la charrue qu’on portait pour interrompre le sillon à l’endroit où devaient être les portes.