. — Rôle social de la grande poésie.
Seuls, les contes traditionnels, les devis exégétiques plus ou moins heureux qu’à tour de rôle, tenaient les plus verveux des assistants, offraient un divertissement en ces temps où le livre était coûteux et rare, où la taverne ni le théâtre n’étaient ce qu’ils sont aujourd’hui.
Il finit le second acte par quatre vers qui font toûjours naître dans l’assemblée un murmure d’horreur ; et le comédien même qui joüe ce rôle, les retranche quelquefois pour s’épargner une honte où il s’imagine avoir part ; tant il est vrai que l’imitation ne suffit pas pour plaire ; et qu’il importe autant de bien choisir les objets que de les bien peindre. […] Les personnages n’agissent dans la plûpart des scenes, que par leurs sentimens ; et leur rôle paroît fini ou suspendu, dès qu’il demeure trop long-tems, sans laisser voir ce qu’il pense.