Puis, sous une réflexion soudaine, le beau rêve est changé : ces âges délicieux, oui, ils sont lointains, désormais finis. […] C’est le cri toujours plus impatient du rêve ou l’hymne de l’amour à jamais inassouvi.
Il a publié des romans nobles et inquiets : le Soleil des morts, curieuse mais insuffisante résurrection de Stéphane Mallarmé et de son milieu ; l’Ennemie des rêves, naïve étude féminine, éblouissement et bégaiement devant l’idole. […] Il vaut surtout par l’âme exquise et frêle qu’il nous livre mieux que les volumes antérieurs, mieux même que L’ennemie des rêves.
Les plus terribles des romans de Balzac ne sont-ils pas ceux où il nous montre un frêle billet de banque s’interposant entre un jeune homme et son rêve, — amour, honneur, ambition, — comme cette toile d’araignée des contes de fées qui sépare un amoureux de sa maîtresse, et que les plus grands coups d’épée ne peuvent rompre. […] Il veut être reçu dans le monde, c’est là son rêve, son ambition dernière et suprême.