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531. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre I. Les idées et les œuvres. » pp. 234-333

Il regarde et rêve : une fraîche paysanne avec son panier au bras, une charrue lointaine qui avance lentement derrière l’attelage en sueur, une source luisante qui polit les cailloux bleuâtres, en voilà assez pour le remplir de sensations et de pensées. […] Et comment, par exemple, ces grands rêves catholiques et mystiques, ces audaces gigantesques ou ces impuretés de l’art charnel entreraient-ils dans la tête de ce gentleman bourgeois ? […] On y vogue entre ciel et terre, dans l’abstraction, le rêve et le symbole ; les êtres y flottent comme ces figures fantastiques qu’on aperçoit dans les nuages, et qui tour à tour ondoient et se déforment, capricieusement, dans leur robe de neige et d’or. […] » Lisez encore ces vers sur le jardin où rêve la sensitive. […] ce sont les rêves du poëte et les bienheureuses visions qui ont flotté dans son cœur vierge jusqu’au moment où il s’est ouvert et flétri.

532. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

Il y a chez lui, et quelquefois dans le même moment, un Breton qui rêve, un Gascon qui raille, un ancien lévite qui prie, un philologue qui a de la méfiance. […] Ainsi notre rêve n’eût pas été interrompu un seul instant, et nous en eussions joui en toute tranquillité. […] Car, d’abord, Fantasio est assurément le plus rêvé des rêves dont Musset a fait ses comédies. […] Ce rêve du mieux, M.  […] Son rêve suprême est d’en être, et du vrai, du plus haut, du plus étroit, du plus « faubourg ».

533. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Aubanel, Théodore (1829-1886) »

Mistral dans Mireio, toi qui des bois et des rivières cherche le sombre et le frais pour ton cœur consumé de rêves d’amour ! 

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