Édélestand du Méril répond à la question en des termes que je résumerai ainsi : « Il est aujourd’hui certain que, sauf pour Riquet à la houppe, dont on ne connaît pas encore l’analogue, Perrault, dans tous ses autres Contes, a recueilli avec plus ou moins d’exactitude des traditions orales, qui se retrouvent non seulement chez nos voisins les Italiens et les Allemands, mais en Scandinavie et dans les montagnes d’Écosse. […] Il est permis là-dessus de rêver plus qu’il n’est possible de répondre.
« Allez dire à notre maître, répondit mélancoliquement l’artiste ami, qu’il n’y a plus de jeunes gens. […] s’écrie le mari. » — « Il n’y a de remède, répond l’inexorable docteur, que dans le mal même. » À merveille !
Vainement, fatigué de rapports vagues sur l’existence de tel ou tel corps de troupes, je voulais parvenir à en connaître la composition ; vainement j’exigeais des indications de localités, de régiments, de bataillons ou de compagnies : en me répondait par des masses, et on dédaignait les modestes détails qui m’étaient précisément nécessaires. […] Bignon, en se justifiant en bonne partie des inculpations de l’abbé de Pradt, n’a jamais mieux répondu que par ce mot qui qualifie et marque l’ensemble du procédé : « Quand le caractère d’un homme s’est décelé par de certains traits, il n’est plus possible de compter pour rien son jugement. » Ce mot mérite de rester définitivement attaché à tout portrait de l’abbé de Pradt.