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450. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Édouard Gourdon et Antoine Gandon » pp. 79-94

C’est une histoire militaire rondement racontée, d’un ton moitié gai et moitié attendri, par un homme qui a L’habitude des récits militaires, car c’est Antoine Gandon, l’auteur des Mémoires d’un vieux chasseur d’Afrique, laquelle a fait en son temps plus d’une razzia de lecteurs. […] Voilà le romanesque adoré par les feuilletonistes, mais, pour nous, l’intérêt du récit n’est pas là.

451. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Francis Wey »

Ainsi, par exemple, ce n’est guères qu’à la 108e page d’un récit qui n’en a que 219 que l’idée de l’auteur se dégage et qu’on en voit rayonner au loin la portée. […] Il n’a pas l’amour ou la haine des uns (amour ou haine c’est tout un pour réchauffement du récit), et il ne tire nulle thèse des autres.

452. (1836) Portraits littéraires. Tome II pp. 1-523

Quinet l’a conçu, ne ressemble ni aux épopées cycliques, ni aux épopées dramatiques ; car dans ces deux ordres d’épopées le récit joue nécessairement le premier rôle ; que les épisodes s’ajoutent ou s’ordonnent, le récit doit toujours dominer la pensée du poète. […] Mais soit qu’il chante, soit qu’il décrive, qu’il se plaigne ou se réjouisse, il ne se résigne jamais au récit. […] Arthur frémit en écoutant le récit de son beau-père, et tremble déjà comme s’il pressentait le crime qui va s’offrir à lui. […] Elle ne soupçonne pas les extases de l’amour, elle ne connaît les passions que par les récits désastreux. […] Le récit le plus riche, le plus complet, le plus animé, participe volontiers de l’indolence et de l’énergie.

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