Et pour donner à ces souvenirs une forme attrayante et qui ne fût pas seulement le récit d’une aventure archéologique, il en a fait des romans, comme le Mime Bathylle et comme la Danseuse de Pompéi, deux livres d’imagination et d’érudition légère, et d’une tenue littéraire exempte de tout reproche.
Aucun de nos Ecrivains ne paroît avoir eu plus de talent pour l’Histoire, & sur-tout pour l’Histoire Ecclésiastique, où les discussions doivent être fondues avec adresse dans le corps du récit.
Les anciens revêtaient la vie à venir des images les plus brillantes ; ils avaient matérialisé l’autre monde par des descriptions, par des tableaux, par des récits de tous les genres ; et l’abîme que la nature a mis entre l’existence et la mort était, pour ainsi dire, comblé par leur mythologie. […] On peut quelquefois reprocher aux tragiques grecs la longueur des récits et des discours qu’ils mettaient sur la scène ; mais les spectateurs n’avaient pas encore appris à s’ennuyer ; et les auteurs ne resserrent leurs moyens d’effet, que lorsqu’ils redoutent la prompte lassitude des spectateurs.