Tous les peuples ont écouté en silence le récit de la scène grandiose de ces jours derniers où Richepin, de Sigisbé pacifique devenu souteneur sanguinaire, étripait un pauvre homme après le coucher du soleil, tandis qu’à la clarté rougeâtre d’une simple aurore boréale, le punais Bonnetain se battait avec Mirbeau stupéfait de se trouver en tête-à-tête avec cet avorton.
Ce comique, vous le sentiriez, si, au lieu d’une représentation théâtrale qui frappe vos yeux, vous le voyiez dans un récit écrit, si vous le voyiez, cet homme qui vit à travers les tortures de la maladie, dans l’histoire, loin de vous, dans quelque personnage qui ne vous intéresse pas autant qu’un personnage qu’on mettrait devant vous sur la scène.
L’observation, les souvenirs, les « on-dit » des gens, forment la trame du récit.