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562. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La Divine Comédie de Dante. traduite par M. Mesnard, premier vice-président du Sénat et président à la Cour de cassation. » pp. 198-214

Si en effet une poésie eût pu convenir à Pascal, et non point à cause de la seule misanthropie et de l’effroi, c’est bien celle de Dante, là où il est beau, — cette poésie la plus contraire à tous vains oripeaux et à tout jargon, et où l’invisible même est rendu avec tant de géométrie et de réalité. […] Il est bien prouvé que de même qu’on a dit qu’un peu de philosophie et de science éloigne de la religion et que beaucoup de philosophie y ramène, de même il y a un degré de poésie qui éloigne de l’histoire et de la réalité, et un degré supérieur de poésie qui y ramène et qui l’embrasse.

563. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Sainte-Hélène, par M. Thiers »

Quelle imagination de poète eût mieux inventé que la réalité ici ne donna ? […] La légende ne saurait trouver ici rien qui soit égal à la réalité.

564. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Salammbô par M. Gustave Flaubert. (Suite.) » pp. 52-72

Il y a un certain effet, incontestablement, dans cette sortie de Mâtho, splendide et comme miraculeuse ; mais c’est bien de l’extraordinaire et du théâtral, on l’avouera, pour un tableau qui vise à la réalité. […] Une pointe d’imagination sadique se mêle à ces descriptions, déjà bien assez fortes dans leur réalité.

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