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424. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Manuel, Eugène (1823-1901) »

Une lumière idéale enveloppe sa poésie et jette son voile d’or sur les réalités de la vie ou de la nature.

425. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface et poème liminaire des « Contemplations » (1856-1859) — Préface (1859) »

Ce sont, en effet, toutes les impressions, tous les souvenirs, toutes les réalités, tous les fantômes vagues, riants ou funèbres, que peut contenir une conscience, revenus et rappelés, rayon à rayon, soupir à soupir, et mêlés dans la même nuée sombre.

426. (1840) Kant et sa philosophie. Revue des Deux Mondes

L’esprit commun qui unit entre elles ces nombreuses populations est d’aimer la vie intérieure, celle de l’imagination, du sentiment ou de la pensée solitaire comme celle de la famille, de préférer ou de mêler la rêverie à l’action, et d’emprunter à l’ame, à quelque chose d’idéal et d’invisible, la direction de la vie extérieure, le gouvernement de la réalité. […] Dès l’introduction, à peine a-t-il constaté en nous une faculté de connaître capable de produire les connaissances que nous venons d’énumérer, dès ce premier pas il se hâte de nous avertir que tout cela se passe dans l’esprit, dans la raison, dans le sujet, qu’il faut bien se garder d’y voir une réalité objective ; il s’élève d’avance contre la prétention de l’idéalisme de transporter les idées hors de l’enceinte de la raison qui les conçoit, et il veut que les notions de la raison pure une fois reconnues, on s’applique à rechercher quelle légitimité, quelle étendue, quelle portée on leur doit attribuer. […] Les corps sont pesans, tout changement suppose une cause, sont deux jugemens synthétiques, car ni la notion de pesanteur n’est renfermée dans celle de corps, ni la notion de cause dans celle de changement ; mais ces deux jugemens diffèrent en ce que, dans le premier, c’est l’expérience qui nous a attesté la réalité de la connexion entre l’idée de pesanteur et celle de corps, tandis que, dans le second, ce n’est pas l’expérience qui a pu nous faire voir la réalité de la connexion entre l’idée de cause et celle de changement. […] Faites encore cette remarque que les jugemens analytiques sont eux-mêmes des jugemens à priori, car la réalité de la connexion qu’ils expriment n’est pas donnée par l’expérience, elle repose sur le principe de contradiction qui affirme que le même est le même.

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