Les traits qui suivent nous sont connus par Virgile, qui les a semés en plus d’une églogue ; mais ici ils se tiennent, ils se rapportent à l’ensemble des personnages, et leur donnent de la réalité jusque dans l’idéal ; c’est le caractère constant de Théocrite. […] Telle est dans sa réalité et sans aucun déguisement cette Simétha qu’il ne faut comparer ni à la Didon de Virgile ni à la Médée d’Apollonius, si riches toutes deux de développements et de nuances, mais qui a sa place entre l’ode de Sapho et l’Ariane de Catulle.
Elle est le songe du matin des grandes vies ; elle contient en ombres toutes les réalités futures de l’existence ; elle remue les fantômes de toutes choses avant de remuer les choses elles-mêmes ; elle est le prélude des pensées et le pressentiment de l’action. […] Rome n’était plus qu’une grande anarchie dominatrice du monde au dehors, mais où les citoyens avaient cédé la réalité de la souveraineté aux légions, où la constitution ne conservait plus que ses formes, où les généraux étaient des tribuns, et où les factions étaient des camps.
Mais il a sur le temps, indispensable à la réalité et à la conception même du mouvement, une théorie qu’Aristote a cru devoir réfuter, et qui cependant est profondément vraie. […] Ce sont eux, sans doute, qui le gouvernent le plus fréquemment dans la réalité ; et l’on peut même accorder que, dans une certaine mesure, il est bon qu’ils le gouvernent.