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1009. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Jean-Jacques Ampère »

J’en tire seulement cette conclusion, que dans la critique des œuvres contemporaines, par bon goût peut-être, par discrétion et aussi par une sorte de compromis secret entre les diverses écoles, Ampère ne sut jamais apporter cette vigueur décisive qui tranche les hésitations, qui fait saillir les caractères (qualités et défauts), et qui classe non-seulement l’œuvre et l’auteur en question, mais le critique lui-même. […] Et le soir, combien de fois, rentrant vers minuit, Ampère retrouvait son ami veillant encore, et là, assis au bord du lit, le pressant des questions qui le préoccupaient et que les rencontres de la journée avaient suscitées en lui, il prolongeait jusque bien avant dans la nuit les doctes enquêtes et les poursuites historiques de sa pensée ! […] Guizot m’en croie certainement sur parole, il m’a prié de vous adresser la question et de lui faire connaître votre réponse. Écrivez-moi donc, ou venez me dire deux mots aujourd’hui à la Chambre… » J’avoue avoir peine encore aujourd’hui à comprendre la question que M.  […] Aussi, je le répète, ne puis-je rien comprendre à la question faite par M. 

1010. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre V. Swift. » pp. 2-82

. —  La grande question débattue. […] Le quatrième est presque tout employé à résoudre cette question : si le droit de fabriquer des mensonges politiques appartient uniquement au gouvernement ?  […] Swift, dans sa réponse, lui prouve qu’il est mort et s’étonne de ses injures. « Appeler un homme coquin, impudent parce qu’il diffère de vous sur une question purement spéculative, c’est là, dans mon humble opinion, un style très-inconvenant pour une personne de l’éducation de M.  […] Quel comique poignant dans la Grande Question débattue ! […] Pour égayer son sujet, il le profane et réduit les questions de dogmes à une question d’habits.

1011. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

sophistes, ou bonnes gens, je vous remercie ; vous jetez là, sans le savoir, un grand jour sur cette question de la propriété qui vous point si fort. […] C’est une question de gouvernement, une question de politique, en même temps que d’économie politique. […] À cela vous ne répondez plus que par le fait ; et c’est précisément ce fait qui est en question ! […] Mais ici vient se poser, en morale, la même question de droit qui s’est posée en politique. […] Donc vous ne pouvez faire de cette question une question de force, de tyrannie, de violence ; donc c’est le droit qu’il faut examiner.

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