Malgré leur affinité nécessaire, le bon sens proprement dit doit surtout rester préoccupé de réalité et d’utilité, tandis que l’esprit spécialement philosophique tend à apprécier davantage la généralité et la liaison, en sorte que leur double réaction journalière devient également favorable à chacun d’eux, en consolidant chez lui les qualités fondamentales qui s’y altéraient naturellement.
On ne gagnerait jamais des qualités qui manquent, des vertus que l’on n’a pas. […] Lui-même le sentait bien et quand il rompit la série, on n’eut pas d’autre impression que celle d’une série linéaire qui s’arrête, qui s’interrompt, que l’on interrompt, d’une série arithmétique qui fortuitement s’arrêterait ; que l’on rompt ; d’une série homogène et unilinéaire en un certain sens ; on n’a que l’impression d’une interruption ; on n’a nullement l’impression d’un découronnement ou d’un incouronnement, d’un inachèvement ou d’un désachèvement, d’un organisme qui ne parviendrait point à son achèvement, à son couronnement ; d’un manque ; ou si l’on veut d’un manque en quantité seulement ; nullement d’un manque en qualité, en forme, en achèvement, en chef et en couronne.
Fulgence Girard est un des jeunes poètes de France dont le talent a le plus de grâce et de force à la fois, qualités qui s’excluent moins dans l’ordre moral que dans l’ordre physique, comme vous savez.