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744. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre V »

Et puis, s’il faut le dire, je ne vois pas ce que gagne la dignité commune à ce dénigrement perpétuel d’une profession honorée par de si grands talents, de si purs caractères. […] C’est un jeune homme droit et pur, vaillant et candide. […] Giboyer, qui faisait peur, fait pitié ; cette âme difforme devient presque belle ; on sait gré au poète d’avoir jeté un sentiment pur dans ce tas de boue.

745. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres et opuscules inédits de Fénelon. (1850.) » pp. 1-21

Il n’y a qu’un très petit nombre de vrais amis sur qui je compte, non par intérêt, mais par pure estime ; non pour vouloir tirer aucun parti d’eux, mais pour leur faire justice en ne me défiant point de leur cœur. […] n’est pas de l’antique pur. De l’antique pur aujourd’hui serait plus ou moins du calqué et du pastiche.

746. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mémoires d’outre-tombe, par M. de Chateaubriand. Le Chateaubriand romanesque et amoureux. » pp. 143-162

René, parlant de cette fille qui est aussi la sienne, regrette de l’avoir eue ; il recommande à sa mère de ne pas le faire connaître à elle, à sa propre enfant : « Que René reste pour elle un homme inconnu, dont l’étrange destin raconté la fasse rêver sans qu’elle en pénètre la cause : je ne veux être à ses yeux que ce que je suis, un pénible songe. » Ainsi, perversion étrange du sentiment le plus pur et le plus naturel ! […] Il n’a pu se l’interdire tout à fait, même dans le récit, d’ailleurs plus pur et plus modéré, qu’il a fait de Charlotte. […] Milton lui donnait pourtant une belle et pure leçon.

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