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1243. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Mais on peut, on doit exiger du critique qu’il soit moins ignorant que des collégiens, moins passionné que des femmes, moins indifférent ou moins hostile aux productions de l’art étranger que le public routinier d’un théâtre, plus intelligent même, plus impartial et plus cosmopolite que les grands poètes nationaux qui charment ce petit public. […] Il se sentait complice, il faiblit, et défendit « pour le public » la comédie de Tartuffe. […] Pendant cinq ans, le Tartuffe ne put être joué en public. […] Ces mauvais choix pour les emplois publics, qui révoltent Alceste, qui les fait, sinon le roi449 ? […] La foule dorée de Versailles était frondée aux applaudissements du public parisien, non pour ses travers superficiels, comme dans Les Fâcheux, mais pour ses faux dehors, ses trahisons, ses lâchetés, ses misères secrètes et ses vices, au milieu desquels un honnête homme ne pouvait vivre450.

1244. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332

Robes et sourires, elles gardent tout, on le sent, pour le public. […] Il me semble voir une séparation, un abîme de distance entre l’artiste et le public de nos jours. Dans les autres siècles, un homme comme Molière n’était que la pensée de son public. […] Aujourd’hui, les grands hommes sont plus haut et le public plus bas. […] Je vois passer Mme Plessy qui sort de scène avec le courroux d’une lionne, rugissant des injures contre ce public qui l’a insultée.

1245. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « À mes élèves de l’université de Lausanne »

À mes élèves de l’université de Lausanne Je dédie, en les quittant non sans regret, ce livre, qui fut parlé devant eux avant d’être écrit pour le grand public.

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