/ 2506
747. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »

Et, s’il n’en était pas ainsi, comment expliquer que lui, Dumas, qui avait un besoin de constamment produire, et sous diverses formes, et qui était doué d’une si prodigieuse facilité de travail, n’ait jamais songé à transformer en opéra un de ses ouvrages ? […] Stéphane Mallarmé   Deux fois, durant ce siècle, un étrange phénomène a été produit — d’abdication artistique. […] Renonçons le patriotisme insensé, qui produit les guerres et les massacres. […] Le renoncement doit produire, dans le monde nouveau, un état social nouveau. […] Beethoven devient le Mage Divin, parce qu’il ressaisit, sous l’Univers des Apparences, la notion de son pouvoir qui produit ces Apparences.

748. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -

Dégager les phénomènes réguliers des accidentels, et déterminer les lois générales qui régissent les premiers ; tracer l’histoire universelle, éternelle, qui se produit dans le temps sous la forme des histoires particulières, décrire le cercle idéal dans lequel tourne le monde réel, voilà l’objet de la nouvelle science. […] Les malheureux qui étaient restés dans la promiscuité des biens et des femmes, et dans les querelles qu’elle produisait, voulant échapper aux insultes des violents, recoururent aux autels des forts, situés sur les hauteurs. […] La législation divine fonde la monarchie domestique, et commence l’humanité ; la législation héroïque ou aristocratique forme la cité, et limite les abus de la force ; la législation populaire consacre dans la société l’égalité naturelle ; la monarchie enfin doit arrêter l’anarchie, et la corruption publique qui l’a produite. […] Mais dans le reste de l’Europe le grand ouvrage de Vico ne produisit aucune sensation. […]   Nous avons parlé du peu d’impression que produisit sur le public l’apparition du système de Vico.

749. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (2e partie) » pp. 305-367

l’enjeu de quelques rhéteurs au jeu stérile de la tribune et des feuilles publiques jetées tous les matins au feu des animosités civiles, pour alimenter les vaines factions de cour et de rue qui ne produisent que fumée ou lueurs sinistres dans l’esprit des masses découragées ? […] Mais remontons de quelques mois, au moment où, en écrivant les Girondins, je faisais ce discours épique, cette discussion en récit qui devait produire et qui produisit une émotion plus grande et plus durable que cent discours de tribune. […] Dans tout ce qu’on me contestera sur la véracité des moindres détails de ce long récit en sept volumes, je suis prêt à donner des preuves par témoignages aussi irrécusables que celles que je vais produire en réponse à M. de Cassagnac, qui calomnie innocemment mon exactitude en histoire.

/ 2506