/ 2206
360. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (3e partie) » pp. 365-427

L’astrologie et la réforme du calendrier furent longtemps seules à protéger l’astronomie auprès des puissances temporelles et spirituelles, de même que la chimie et la botanique furent, dans le principe, entièrement au service de la pharmacologie. […] « L’intelligence (νοῦς) gouverne le développement incessant de l’univers ; elle est la cause première de tout mouvement et par conséquent le principe de tous les phénomènes physiques. […] L’esprit ordonnateur qui, selon Anaxagore, gouverne l’univers, était-il la Divinité elle-même, ou n’était-ce qu’une conception panthéistique, un principe spirituel qui soufflait la vie à toute la nature ? […] Ces adorateurs de la matière ont oublié qu’à côté et au-dessus de la matière il existe une puissance éternelle, la pensée, la pensée qu’ils reconnaissent en eux et qu’ils se refusent à reconnaître dans son divin principe, Dieu ! […] — Quelle science, que la négation du seul principe qui peut rendre raison de tout !

361. (1890) L’avenir de la science « XVIII »

Il en fut de même en 1830 : la révolution libérale avait précédé, les principes étaient acceptés d’avance. […] Le principe : il n’y a que des individus, est vrai comme fait physique, mais non comme proposition téléologique. […] Il vient un jour où le parti rétrograde est obligé de se poser en persécuté et de réclamer pour lui les principes qu’il avait combattus. Soient, par exemple, les principes de la souveraineté du peuple et de la liberté. […] Les principes ne portent que dans une certaine région.

362. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre II : La Psychologie. »

Suivant Hamilton, l’idée de cause n’est pas un principe sui generis de notre intelligence : elle s’explique par l’impossibilité pour nous de concevoir quelque chose qui commence absolument. […] L’enfant qui, ayant brûlé son doigt, se garde de l’approcher du feu, a raisonné et conclu, bien qu’il n’ait jamais pensé au principe général : « Le feu brûle » il ne généralise pas ; il infère un fait particulier d’un autre fait particulier. […] Telle est l’ingénieuse théorie par laquelle Stuart Mill, fidèle à ses deux principes : procéder par induction et tout ramener à des associations d’idées, croit pouvoir expliquer la genèse du sens moral. Il y a ajouté à titre de principe régulateur une distinction entre les plaisirs supérieurs et les plaisirs inférieurs : en d’autres termes, il faut distinguer dans les plaisirs non-seulement leur quantité, mais leur qualité. […] xxv ; Herbert Spencer, Principe of psychology, tom.

/ 2206