La faveur qu’il trouvait chez ces princes, la conserva-t-il au même degré dans les villes libres de la Grèce et parmi ses propres concitoyens ?
Le trône d’Angleterre, ou tout au moins le titre de prince époux, ce qui, sans aller plus loin, n’est pas à dédaigner, passe quelquefois dans ses rêves. […] Il devient même un peu « prince » à la Machiavel ; car il profite de son influence pour faire déplacer le père Barrai, qui est professeur au lycée, et pour l’envoyer à l’autre bout de la France. […] LE PRINCE. […] Il n’en était peut-être pas besoin pour les deux princes, soit ; mais il en fallait une pour la femme, afin qu’à un moment donné je ne me disse pas : « Qu’est-ce que c’est que cette femme-là ? […] Les deux princes — ce qui est très juste — sont aussi entêtés l’un que l’autre.
Les auteurs adressaient autrefois leurs dédicaces à des princes, à des hommes constitués en dignité, comme aux protecteurs naturels des lettres : on fit un crime à Corneille d’avoir dédié Cinna au financier Montauron, et surtout de l’avoir trop loué : on payait alors les dédicaces. […] La voix publique m’a accusé d’abord d’avoir mis sur le théâtre un prince du sang pour en faire de gaîté de cœur, un assassin. […] Cependant Vendôme, tout prince qu’il est, n’intéresse pas, non parce qu’il est prince, mais parce que c’est un bas et vil scélérat, indigne du titre de chevalier ; parce que c’est un lâche brigand, qui, au lieu de disputer sa maîtresse par la voie des armes, veut se l’assurer par le plus infâme assassinat ; par un assassinat médité, puisque le monstre persiste dans sa résolution pendant plus de trois heures, puisque après avoir eu le temps de réfléchir dans l’intervalle d’un acte à l’autre, il envoie par précaution un second assassin pour tuer son frère, ne se fiant pas assez au premier. […] Un prince qui, dans une assemblée de la nation, ferait un étalage aussi ampoulé de ses faits et gestes, ne serait défendu des sifflets que par le respect dû à la majesté royale. […] Ce poète religieux était, comme on voit, en correspondance réglée avec les princes de l’Église, et jouissait d’un grand crédit à la cour de Rome.