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378. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336

Ce ne sont point les grands, les princes, c’est la nature qui crée les émules d’Homère. […] Les chefs de leurs confédérations, peu à peu civilisées, dirigeaient, sous le nom de rois, les traités commerciaux qui les liaient avec les princes de Phrygie et de Crète. […] L’outrage qu’essuya la maison des Atrides, blessa l’honneur de tous les princes de la Grèce, et dut alarmer toutes les familles. […] il unit à ce principal objet une leçon animée contre la discorde, également fatale aux princes et aux peuples. […] La destinée errante de cette reine du Cathay mérite-t-elle autant votre attention que le siège de Paris attaqué par tous les princes maures et sarrasins, et défendu par l’empereur Charlemagne et tous ses preux.

379. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome I pp. 5-537

Aussi grand par les idées que par le style, il ne parle qu’aux princes du monde, parce qu’ils sont plus en spectacle que les autres hommes aux peuples qu’il veut instruire. […] Le peuple se révolte, et sauve le prince qu’il aime : Venceslas, blessé dans son autorité par la rébellion, et charmé de lui devoir la vie de son fils, dépose la couronne sur sa tête, en lui disant : Soyez roi, Ladislas, et moi, je serai père. […] Celle-ci ne représente que les princes ou les héros, dont les destins influent sur le sort des états ; elle leur prête un langage aussi élevé que leur haute condition, et leur suppose, dans leurs malheurs ou dans leur crimes, des âmes aussi grandes qu’ils devraient les avoir. […] Nous avons si peu de commerce avec les princes et les autres personnes qui vivent dans le sérail, que nous les considérons, pour ainsi dire, comme des gens qui vivent dans un autre siècle que le nôtre. […] L’action de l’autre tragédie devient inexacte, si Cléopâtre et Rodogune, implacables ennemies, s’entretiennent de leurs secrètes vengeances avec les deux princes, l’une pour leur demander la tête de leur maîtresse, l’autre la mort de leur mère, dans le même endroit où chacune peut surprendre l’autre, et la punir de ses criminelles révélations.

380. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Frémine, Charles (1841-1906) »

L’admirable poème des Pommiers, d’une si noble carrure antique et si virilement filial, suffirait à la popularité d’un poète qui n’aurait pas, comme Charles Frémine, conquis depuis longtemps sa gloire de prince des poètes normands : Quand les récoltes sont rentrées Et que l’hiver est revenu, Des arbres en files serrées Se déroulent sur le sol nu.

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