Lacombe — pouvait prétendre aux honneurs de la prévôté des marchands et de l’échevinage ; une réputation intacte était le seul titre à la recommandation publique.
Dans son admiration, que je comprends très bien, pour Mahomet et pour son œuvre, Barthélemy Saint-Hilaire finit vraiment par faire de Mahomet un trop grand homme, quand il affirme et prétend, à l’encontre de Muir, que le fondateur de l’Islam pouvait seul convertir les Arabes monstrueux du viie siècle et les arracher à leur idolâtrie barbare, par la raison que le Christianisme, avant Mahomet, avait essayé de convertir l’Arabie, et qu’il avait tristement échoué.
Tout ce qui est de regard et de récit dans ce Voyage d’Orient est à étonner de bon sens, de bonne humeur et de bon ton, toutes choses rares dans l’école romantique ; et s’il s’y rencontre des parties inférieures, ce sont les pages que l’auteur a voulu faire poétiques, comme la légende de la Reine de Saba, qu’il prétend avoir entendu raconter par un conteur de café, en Egypte, et que, pour cette raison, je ne mettrai point à sa charge.